Vingt milles lieues sous les mers de jules verne
I. présentation
Jamais la curiosité pour « les mystères des fonds marins » n’avait été aussi vive que dans les années 1860 – 1870. En 1864 aucun véritable voyage d’exploration sous marine n’a encore été lancé. Jules Verne, pour répondre à la demande du public publie donc Vingt mille lieues sous les mers en 1864. Il prend donc le rôle d’anticipateur car il y affirme ses idées sur le monde sous marin.
Né en 1828 Jules Gabriel Verne, après des études brillantes, obtient le bac en 1846 et commence des études de droit auxquelles il obtiendra toute les licences mais en 1848 sa vocation littéraire et théâtrale se déclare. Il écrira plusieurs pièces de théâtre et nouvelles pour ensuite s’engager dans Cinq semaines en ballon qui sera le premier roman de découvertes d’une longue série: Voyage au centre de la terre (1864), Le Tour du monde en quatre-vingts jours(1874), ainsi que son roman « sous marin » ; Vingt milles lieues sous les mers.
Ce dernier raconte l’histoire d’un grand professeur du musée de Paris en 1866. Cette année quelque chose de mystérieux se trouve dans les mers mais personne ne sais déterminer quoi. Quelque chose de très puissant et de très rapide. Le professeur Annorax va donc être appelé à rejoindre un grand navire et partir à sa recherche. Après quelques mois de recherches à travers les mers il rencontre enfin ce phénomène étrange. Malheureusement le professeur tombe lors du choc ainsi que Ned Land, un grand harponneur, un deuxième personnage important. Son domestique, Conseil saute à l’eau pour retrouver le professeur mais tous les trois se retrouvent seuls en pleine mer avant de découvrir un énorme submersible à bord duquel ils vont être accueilli sous condition de ne jamais en sortir. Monsieur Annorax, enchanté par l’appareil va découvrir toutes sortes de choses grâce à celui-ci et à son capitaine, le capitaine Némo.
Nous allons donc étudier la vision de Jules Verne à travers le professeur Annorax sur certaines généralités de la mer, ainsi que sur la géologie des fonds marins.
Né en 1828 Jules Gabriel Verne, après des études brillantes, obtient le bac en 1846 et commence des études de droit auxquelles il obtiendra toute les licences mais en 1848 sa vocation littéraire et théâtrale se déclare. Il écrira plusieurs pièces de théâtre et nouvelles pour ensuite s’engager dans Cinq semaines en ballon qui sera le premier roman de découvertes d’une longue série: Voyage au centre de la terre (1864), Le Tour du monde en quatre-vingts jours(1874), ainsi que son roman « sous marin » ; Vingt milles lieues sous les mers.
Ce dernier raconte l’histoire d’un grand professeur du musée de Paris en 1866. Cette année quelque chose de mystérieux se trouve dans les mers mais personne ne sais déterminer quoi. Quelque chose de très puissant et de très rapide. Le professeur Annorax va donc être appelé à rejoindre un grand navire et partir à sa recherche. Après quelques mois de recherches à travers les mers il rencontre enfin ce phénomène étrange. Malheureusement le professeur tombe lors du choc ainsi que Ned Land, un grand harponneur, un deuxième personnage important. Son domestique, Conseil saute à l’eau pour retrouver le professeur mais tous les trois se retrouvent seuls en pleine mer avant de découvrir un énorme submersible à bord duquel ils vont être accueilli sous condition de ne jamais en sortir. Monsieur Annorax, enchanté par l’appareil va découvrir toutes sortes de choses grâce à celui-ci et à son capitaine, le capitaine Némo.
Nous allons donc étudier la vision de Jules Verne à travers le professeur Annorax sur certaines généralités de la mer, ainsi que sur la géologie des fonds marins.
II Dévellopement
1.Quelques généralités sur les fonds marins selon Jules Verne
a. La densité
Dans le livre : Le capitaine Nemo affirme que la densité des eaux n’est pas uniforme, qu’elle varie en fonction des océans « Vous savez Monsieur le Professeur, que l’eau de mer est plus dense que l’eau douce, mais cette densité n’est pas uniforme. En effet si je représente par un la densité de l’eau douce, je trouve un 28 millième pour les eaux de l’Atlantique, un 26 millième pour les eaux du Pacifique, un 30 millième pour la Méditerranée… » (Pages 82-83) Jules Verne pense donc que la densité de l’eau de mer est moindre par rapport celle de l’eau douce. Environ 28 mille fois moins. Il pense aussi que chaque densité est propre à chaque mer mais que la différence entre celles-ci n’est pas considérable.
Jules Verne émet aussi comme théorie que la densité de l’eau de mer est 855 fois plus dense que celle de l’air «D’ailleurs, dis-je, pour tirer sous l’eau dans un milieu 855 fois plus dense que l’air, il faudrait vaincre une résistance considérable. »
Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui : En effet, la densité est déterminée en fonction de la température, donc de la profondeur et de la latitude, et de la salinité du milieu qui varie selon les mers. Cependant les mesures du professeur Annorax paraissent trop faibles par rapport aux calculs d’aujourd’hui.
La valeur de la densité de l’eau de mer ainsi que celle de l’air sont des résultats de divers facteurs. Il est donc impossible d’en déterminer une valeur fixe. Cependant celle-ci se situe entre 0 et 4 et non pas 855.
Dans le livre : Le capitaine Nemo affirme que la densité des eaux n’est pas uniforme, qu’elle varie en fonction des océans « Vous savez Monsieur le Professeur, que l’eau de mer est plus dense que l’eau douce, mais cette densité n’est pas uniforme. En effet si je représente par un la densité de l’eau douce, je trouve un 28 millième pour les eaux de l’Atlantique, un 26 millième pour les eaux du Pacifique, un 30 millième pour la Méditerranée… » (Pages 82-83) Jules Verne pense donc que la densité de l’eau de mer est moindre par rapport celle de l’eau douce. Environ 28 mille fois moins. Il pense aussi que chaque densité est propre à chaque mer mais que la différence entre celles-ci n’est pas considérable.
Jules Verne émet aussi comme théorie que la densité de l’eau de mer est 855 fois plus dense que celle de l’air «D’ailleurs, dis-je, pour tirer sous l’eau dans un milieu 855 fois plus dense que l’air, il faudrait vaincre une résistance considérable. »
Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui : En effet, la densité est déterminée en fonction de la température, donc de la profondeur et de la latitude, et de la salinité du milieu qui varie selon les mers. Cependant les mesures du professeur Annorax paraissent trop faibles par rapport aux calculs d’aujourd’hui.
La valeur de la densité de l’eau de mer ainsi que celle de l’air sont des résultats de divers facteurs. Il est donc impossible d’en déterminer une valeur fixe. Cependant celle-ci se situe entre 0 et 4 et non pas 855.
b. La pression
Dans le livre : Le professeur Annorax relève de manière régulière la pression exercée sur le submersible: « Nous atteignîmes une pression de 80 atmosphères. » (Page 103) ; « Le submersible supportait alors une pression de 120 atmosphères » (Page 217). Mais plus précisément il explique à son compagnon, Ned Land, que cette pression est proportionnelle à la profondeur et à la surface du solide étudié.
Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui : En effet, la pression se calcule en fonction de la profondeur et du volume du solide mais la quantité de matière et la température rentrent en compte aussi dans le calcul: 80 atmosphères correspond à 8106002.16 pascals, et 120 atmosphères à 12159003.24 pascals.
c. La profondeur
Dans le livre : De même la profondeur est exprimée de façon récurrente. Le professeur note souvent la profondeur à laquelle l'équipage se trouve. Lors d’une exploration dans « la mer des Sargasses », ils atteignent 1200 mètres de profondeur. Ils déterminent aussi une valeur moyenne de profondeur de tous les océans et mers réunies égale à 7 kilomètres. « En somme on estime que si le fond de la mer était nivelé sa profondeur moyenne serait de sept kilomètres » (Page 236).
Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui : Or, d’après les résultats récents la profondeur moyenne est estimée à 3800 mètres soit environ la moitié du chiffre de Jules Verne. La valeur de 7 kilomètres représente l’épaisseur de la croute océanique. L’auteur assimile peut-être cette valeur à celle de la profondeur des eaux.
Dans le livre : Le professeur Annorax relève de manière régulière la pression exercée sur le submersible: « Nous atteignîmes une pression de 80 atmosphères. » (Page 103) ; « Le submersible supportait alors une pression de 120 atmosphères » (Page 217). Mais plus précisément il explique à son compagnon, Ned Land, que cette pression est proportionnelle à la profondeur et à la surface du solide étudié.
Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui : En effet, la pression se calcule en fonction de la profondeur et du volume du solide mais la quantité de matière et la température rentrent en compte aussi dans le calcul: 80 atmosphères correspond à 8106002.16 pascals, et 120 atmosphères à 12159003.24 pascals.
c. La profondeur
Dans le livre : De même la profondeur est exprimée de façon récurrente. Le professeur note souvent la profondeur à laquelle l'équipage se trouve. Lors d’une exploration dans « la mer des Sargasses », ils atteignent 1200 mètres de profondeur. Ils déterminent aussi une valeur moyenne de profondeur de tous les océans et mers réunies égale à 7 kilomètres. « En somme on estime que si le fond de la mer était nivelé sa profondeur moyenne serait de sept kilomètres » (Page 236).
Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui : Or, d’après les résultats récents la profondeur moyenne est estimée à 3800 mètres soit environ la moitié du chiffre de Jules Verne. La valeur de 7 kilomètres représente l’épaisseur de la croute océanique. L’auteur assimile peut-être cette valeur à celle de la profondeur des eaux.
d. La température
Dans le livre : Le capitaine relève aussi régulièrement la température. Celle-ci semble changer en fonction de la latitude mais par contre, elle reste constante quelque soit la profondeur. Il fait notamment des tests pour mesurer la température en descendant au fond des eaux: « Le résultat définitif de ces expériences fut que la mer présentait une température permanente de 4,5 degrés Celsius. »(Page 301)
Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui : Jules Verne fait ici une grave erreur car la profondeur joue un rôle évident sur la température. Celle-ci diminue plus la profondeur est grande.
Conclusion
Jules Verne est en avance sur son époque puisqu’il explore de façon respectueuse et raisonnée des ressources de l'océan jusqu'alors inconnues. Cependant en analysant les descriptions scientifiques de son roman, on observe qu'il n’est pas au point sur les formules et les calculs des grandeurs physiques tel que la densité, la température, et la pression. Effectivement, tous ces calculs s’effectueront hors de la fiction plus de 100 ans après la publication de son ouvrage.
Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui : Jules Verne fait ici une grave erreur car la profondeur joue un rôle évident sur la température. Celle-ci diminue plus la profondeur est grande.
Conclusion
Jules Verne est en avance sur son époque puisqu’il explore de façon respectueuse et raisonnée des ressources de l'océan jusqu'alors inconnues. Cependant en analysant les descriptions scientifiques de son roman, on observe qu'il n’est pas au point sur les formules et les calculs des grandeurs physiques tel que la densité, la température, et la pression. Effectivement, tous ces calculs s’effectueront hors de la fiction plus de 100 ans après la publication de son ouvrage.
2.Études géologiques faites au cours du roman
a. Les roches
Dans le livre : Jules Verne emploie des noms de roches qu’on utilise à présent couramment en géologie comme le granite, ou le basalte qu'il rencontre dans la mer méditerranée au même endroit. Dans l’Atlantique, il observe des roches basaltiques « Il s’avança vers un roc de basalte noir et traça ce seul mot : Atlantide » (Page 456) . Il explique aussi que les roches basaltiques sont issues de volcans sous marins.
Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui: Les fonds marins étant complètement inconnus à son époque, Jules Verne anticipe la présence de basalte sur ceux-ci ainsi que son origine des volcans océaniques. Le basalte est une roche magmatique effectivement noire car elle n’est pas entièrement cristallisée. Elle possède une structure microlitique. Cependant la présence de granite sur les fonds marins est incohérente car la croute océanique est homogène sur tous les fonds océaniques: une couche de basalte est superposée sur une couche de gabbro. Il n'y a donc pas de granite. Jules Verne pense donc à tords que les fonds océaniques sont aussi hétérogènes que la croute continentale.
Jules Verne ne parle cependant jamais de gabbro mais il décrit parfois le basalte ou d’autres roches qu'il ne nomme pas, à partir des minéraux qu'elles contiennent.
Dans le livre : Jules Verne emploie des noms de roches qu’on utilise à présent couramment en géologie comme le granite, ou le basalte qu'il rencontre dans la mer méditerranée au même endroit. Dans l’Atlantique, il observe des roches basaltiques « Il s’avança vers un roc de basalte noir et traça ce seul mot : Atlantide » (Page 456) . Il explique aussi que les roches basaltiques sont issues de volcans sous marins.
Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui: Les fonds marins étant complètement inconnus à son époque, Jules Verne anticipe la présence de basalte sur ceux-ci ainsi que son origine des volcans océaniques. Le basalte est une roche magmatique effectivement noire car elle n’est pas entièrement cristallisée. Elle possède une structure microlitique. Cependant la présence de granite sur les fonds marins est incohérente car la croute océanique est homogène sur tous les fonds océaniques: une couche de basalte est superposée sur une couche de gabbro. Il n'y a donc pas de granite. Jules Verne pense donc à tords que les fonds océaniques sont aussi hétérogènes que la croute continentale.
Jules Verne ne parle cependant jamais de gabbro mais il décrit parfois le basalte ou d’autres roches qu'il ne nomme pas, à partir des minéraux qu'elles contiennent.
b. Les minéraux
Le romancier décrit ce qu’il pense des minéraux et ou ils se situent mais il se trompe parfois. Il ne parle jamais d’autres minéraux comme l’olivine ou le pyroxène qui sont pourtant bien présents dans les roches volcaniques et sous-marines.
c) Les Volcans
Dans le livre : Le capitaine Nemo et le professeur Annorax vont assister à une éruption volcanique lors d’un de leur voyage sous les eaux en scaphandre. Une montagne se décrète être un volcan. Effectivement de celui-ci sort des coulée de laves « un large cratère vomissait des torrents de lave qui se dispersaient en cascade » (Page 455). D'après les descriptions de l’éruption volcanique sous-marine celle-ci est exactement comme une éruption volcanique terrestre. Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui : Les volcans sous-marins sont des fissures dans la croûte terrestre, obligatoirement immergées, d'où jaillit du magma. Ils ne sont pas sous forme de montagne comme sur terre. La lave formée par les volcans sous-marins est différente de la lave « terrestre ». Au contact avec l'eau de mer, une couche solide se forme autour de la lave et ainsi sont formés des « coussins » appelés «pillow lavas» ou basalte en coussin. Donc il n’y a pas de coulée de lave liquide. Ces volcans marins ou dorsales séparent deux plaques lithosphériques et permettent l’expansion de la mer.
Dans le livre : Le capitaine Nemo et le professeur Annorax vont assister à une éruption volcanique lors d’un de leur voyage sous les eaux en scaphandre. Une montagne se décrète être un volcan. Effectivement de celui-ci sort des coulée de laves « un large cratère vomissait des torrents de lave qui se dispersaient en cascade » (Page 455). D'après les descriptions de l’éruption volcanique sous-marine celle-ci est exactement comme une éruption volcanique terrestre. Analyse par rapport aux connaissances d’aujourd’hui : Les volcans sous-marins sont des fissures dans la croûte terrestre, obligatoirement immergées, d'où jaillit du magma. Ils ne sont pas sous forme de montagne comme sur terre. La lave formée par les volcans sous-marins est différente de la lave « terrestre ». Au contact avec l'eau de mer, une couche solide se forme autour de la lave et ainsi sont formés des « coussins » appelés «pillow lavas» ou basalte en coussin. Donc il n’y a pas de coulée de lave liquide. Ces volcans marins ou dorsales séparent deux plaques lithosphériques et permettent l’expansion de la mer.
Conclusion
Grâce à vingt milles lieue sous les mers Jules Verne partage ses idées à propos des fonds marins. Son roman sert donc de prétexte à la description du milieu. Il s’appuie sur les connaissances des scientifiques de son époque mais celles-ci étant restreintes il fait preuve d’anticipation en imaginant la possibilité de descendre à des profondeurs encore inexplorées à cette date.