Le meilleur des mondes de Aldous Huxley
I. Présentation
exposition à des rayons durs pendant 8 minutes,Le meilleur des mondes est un roman d’anticipation écrit par Aldous Huxley en 1931. Aldous Huxley est né le 26 juillet 1894 dans une riche famille britannique. Diplômé d’Oxford, il écrit de nombreux livres comme un recueil de poèmes en 1916, Retour au meilleur des mondes (suite du Meilleur des mondes) en 1958, Les portes de la perception en 1954, Le ciel et l’enfer en 1956,L’île en 1962. En 1959, il se voit décerner le Award of Merit for the Novel par l’académie américaine des Arts et Lettres. Il meurt en 1963. L’histoire débute à Londres en « l’an 632 de Notre Ford ». Nous ne savons pas vraiment à quelle date réelle l’an 632 correspond, néanmoins si on considère que « Notre Ford » fait référence à Henry Ford dont la vie est compatible avec l’année d’écriture du roman, on peut alors situer l’histoire aux alentours de 2500-2550. L’immense majorité des êtres humains vivent au sein de l’Etat Mondial, seul un nombre limité de sauvages (humains se reproduisant encore par une méthode vivipare) sont regroupés dans des réserves. En effet les sociétés dites anciennes ont été détruites par un conflit généralisé appelé « Guerre de Neuf Ans ». Dans cette société, les êtres humains sont tous fécondés en laboratoires, les fœtus y évoluent dans des flacons et sont conditionnés durant l’enfance. Ils sont répartis en castes suivants les traitements (substances absorbées et conditionnement) qu’ils ont subis (Alphas, Bêtas, Gammas, Deltas, Epsilons). Ce roman raconte l’histoire de Bernard Marx, un alpha avec certaines caractéristiques de castes bien inférieures(au niveau de la taille par exemple : les Alphas sont normalement grand mais Bernard est, quant à lui, petit), qui trouve qu’il ne correspond pas à cette société régit par le « soma » (substance semblable à la drogue ou à l’alcool mais qui n’en a aucun des effets néfastes sur l’organisme), la polygamie et où le concept de parents est tabou.
II. Développement
1. Le clonage
a. Dans le livre
Le clonage est un des nombreux sujets scientifiques abordés dans Le meilleur des mondes. Dans la société décrite, il s’agit d’un acte appelé « Procédé Bokanovsky ». La « bokanovskification » consiste essentiellement en une série d’arrêts du développement de l’œuf. Il réagit alors en bourgeonnant. Ce procédé est utilisé sur les plus basses classes de la société, c'est-à-dire les Gammas, les Deltas et les Epsilons. Il permet de créer entre 8 et 96 humains là où il n’y en a normalement qu’un seul. A la base, les œufs suivent tous le même chemin (voir fécondation) mais c’est lors de leur mise en couveuse que le destin de certains change. En effet les Alphas et les Bêtas y demeurent jusqu’à leur mise en flacon définitive, tandis que les œufs qui doivent être bokanovskifiés en sont extraits au bout de 36 heures seulement. Ils passent alors par plusieurs étapes pour activer le bourgeonnement :
a. Dans le livre
Le clonage est un des nombreux sujets scientifiques abordés dans Le meilleur des mondes. Dans la société décrite, il s’agit d’un acte appelé « Procédé Bokanovsky ». La « bokanovskification » consiste essentiellement en une série d’arrêts du développement de l’œuf. Il réagit alors en bourgeonnant. Ce procédé est utilisé sur les plus basses classes de la société, c'est-à-dire les Gammas, les Deltas et les Epsilons. Il permet de créer entre 8 et 96 humains là où il n’y en a normalement qu’un seul. A la base, les œufs suivent tous le même chemin (voir fécondation) mais c’est lors de leur mise en couveuse que le destin de certains change. En effet les Alphas et les Bêtas y demeurent jusqu’à leur mise en flacon définitive, tandis que les œufs qui doivent être bokanovskifiés en sont extraits au bout de 36 heures seulement. Ils passent alors par plusieurs étapes pour activer le bourgeonnement :
- exposition au froid et à l’arrêt de la croissance,
- ajout d’une dose d’alcool.
- Ensuite on les laisse se développer en paix. A la fin on obtient un groupe d’humains tous identiques.
b. Dans les sciences d’aujourd’hui
De nos jours les scientifiques ont découvert des méthodes de clonage de l’être humain. Néanmoins elles restent très différentes de celles utilisées par les chercheurs dans Le meilleur des mondes. En effet aujourd’hui ce procédé consiste à insérer, dans un ovocyte énucléé (sans noyau), le noyau d’une cellule. Ensuite il suffit de conduire l’œuf ainsi créé à maturation. Ainsi on obtient un être vivant identique à celui sur lequel on a prélevé le noyau de la cellule. Cette technique est appelée clonage par transfert nucléaire de cellule somatique (du corps). En conclusion nous pouvons dire que l’anticipation sur le clonage exprimée dans le roman est erronée et ne semble pas en passe de se réaliser puisque même le bourgeonnement de la cellule lors des différentes étapes semble peu véridique.
2. La fécondation in vitro
a. Dans le livre
Dans Le meilleur des mondes, le procédé de fécondation in vitro débute tout d’abord par une introduction chirurgicale : il s’agit d’une opération subie volontairement qui consiste à retirer un des ovaires de la femme. Cet ovaire est ensuite conservé dans une solution à température, à salinité et à viscosité optimales. Les ovules détachés et matures sont placés dans une liqueur, observés au microscope pour les compter et repérer toute anomalie qu’ils pourraient présenter, puis transférés dans un récipient poreux. Ce récipient est alors immergé dans un bouillon tiède contenant des spermatozoïdes à une concentration de 100000 par centimètre cube. Au bout de 10 minutes le vase est retiré du liquide puis replongé le nombre de fois nécessaires pour que tous les ovules soient fécondés. Ils sont alors placés en couveuse jusqu’à leur mise en flacon définitive ou bien bokanovskifiés (voir clonage). Une fois en flacon on ajoute une plaque de péritoine (membrane qui enveloppe les organes) de truie prédécoupée. Les œufs sont ensuite transférés dans des récipients plus grands avec une solution saline. Les embryons sont alors entreposés dans une salle à lumière rouge. Ils sont stimulés par différentes hormones et nourris par un riche pseudo-sang. On leur injecte du liquide pituitaire (hypophysaire : relatif à l’hypophyse qui est une glande du cerveau produisant des hormones). Les embryons sont reliés à des machines qui leur permettent de vivre. Lors de toutes ces étapes, ils peuvent être touchés par l’anémie (diminution de l’hémoglobine dans le sang), c’est pour cette raison qu’il est nécessaire de leur fournir des doses massives d’extraits d’estomac de porc et de foie de poulain fœtal. Enfin on habitue les embryons au mouvement en secouant leurs flacons puis certains d’entre eux reçoivent des hormones pour qu’ils deviennent neutres (voir stérilisation).
b) Dans les sciences d'aujourd'hui
De nos jours, la fécondation in vitro est un procédé connu et maîtrisé. Néanmoins nous ne sommes pas encore capables de concevoir des êtres humains exclusivement par des moyens scientifiques, nous avons toujours besoin de passer par le fait que l’embryon ne peut se développer que dans l’utérus. De plus la méthode utilisée diffère entre celle décrite dans Le meilleur des mondes et la réelle. Au départ les 2 méthodes se ressemblent. En effet aujourd’hui les ovules prélevés sont mis en contact avec environ 100000 spermatozoïdes, préparés techniquement pour améliorer leur qualité, dans des boîtes stériles contenant des puits. Mais là où on observe une différence c’est que dans la réalité on réimplante ensuite 1 ou plusieurs embryons dans l’utérus de la femme. La fécondation dure une douzaine d’heures. Les ovules peuvent être transférés immédiatement ou gardés pour une utilisation ultérieure. En conclusion nous pouvons dire que le principe de fécondation dans Le meilleur des mondes est une anticipation qui, techniquement parlant, pourrait être réalisable dans le futur.
Dans Le meilleur des mondes, le procédé de fécondation in vitro débute tout d’abord par une introduction chirurgicale : il s’agit d’une opération subie volontairement qui consiste à retirer un des ovaires de la femme. Cet ovaire est ensuite conservé dans une solution à température, à salinité et à viscosité optimales. Les ovules détachés et matures sont placés dans une liqueur, observés au microscope pour les compter et repérer toute anomalie qu’ils pourraient présenter, puis transférés dans un récipient poreux. Ce récipient est alors immergé dans un bouillon tiède contenant des spermatozoïdes à une concentration de 100000 par centimètre cube. Au bout de 10 minutes le vase est retiré du liquide puis replongé le nombre de fois nécessaires pour que tous les ovules soient fécondés. Ils sont alors placés en couveuse jusqu’à leur mise en flacon définitive ou bien bokanovskifiés (voir clonage). Une fois en flacon on ajoute une plaque de péritoine (membrane qui enveloppe les organes) de truie prédécoupée. Les œufs sont ensuite transférés dans des récipients plus grands avec une solution saline. Les embryons sont alors entreposés dans une salle à lumière rouge. Ils sont stimulés par différentes hormones et nourris par un riche pseudo-sang. On leur injecte du liquide pituitaire (hypophysaire : relatif à l’hypophyse qui est une glande du cerveau produisant des hormones). Les embryons sont reliés à des machines qui leur permettent de vivre. Lors de toutes ces étapes, ils peuvent être touchés par l’anémie (diminution de l’hémoglobine dans le sang), c’est pour cette raison qu’il est nécessaire de leur fournir des doses massives d’extraits d’estomac de porc et de foie de poulain fœtal. Enfin on habitue les embryons au mouvement en secouant leurs flacons puis certains d’entre eux reçoivent des hormones pour qu’ils deviennent neutres (voir stérilisation).
b) Dans les sciences d'aujourd'hui
De nos jours, la fécondation in vitro est un procédé connu et maîtrisé. Néanmoins nous ne sommes pas encore capables de concevoir des êtres humains exclusivement par des moyens scientifiques, nous avons toujours besoin de passer par le fait que l’embryon ne peut se développer que dans l’utérus. De plus la méthode utilisée diffère entre celle décrite dans Le meilleur des mondes et la réelle. Au départ les 2 méthodes se ressemblent. En effet aujourd’hui les ovules prélevés sont mis en contact avec environ 100000 spermatozoïdes, préparés techniquement pour améliorer leur qualité, dans des boîtes stériles contenant des puits. Mais là où on observe une différence c’est que dans la réalité on réimplante ensuite 1 ou plusieurs embryons dans l’utérus de la femme. La fécondation dure une douzaine d’heures. Les ovules peuvent être transférés immédiatement ou gardés pour une utilisation ultérieure. En conclusion nous pouvons dire que le principe de fécondation dans Le meilleur des mondes est une anticipation qui, techniquement parlant, pourrait être réalisable dans le futur.
3. La stérilisation
a. Dans le livre
La société considère que la fécondité est une gêne. C’est pour cette raison que les scientifiques ne laissent que 30% des embryons femelles se développer normalement. Les autres reçoivent une dose d’hormone sexuelle mâle à la fin de leur parcours (voir fécondation in vitro). Lors de la décantation, les embryons concernés sont alors appelés neutres : ils sont normaux en tous points (mis à part l’apparition de barbe dans certains cas) mais stériles.
b. Dans les sciences d’aujourd’hui
De nos jours la stérilisation est une méthode de contraception définitive qui peut être pratiquée sur l’homme (vasectomie) comme sur la femme (ligature des trompes) et qui se fait sur demande de la personne. Cela est donc très différent par rapport au roman puisque dans le récit la stérilisation n’est pratiquée que sur les fœtus femelles grâce à des hormones sexuelles mâles. Pour la méthode utilisée dans Le meilleur des mondes on ne sait pas si elle pourrait être réalisable, si on obtiendrait les mêmes résultats que dans le livre.
La société considère que la fécondité est une gêne. C’est pour cette raison que les scientifiques ne laissent que 30% des embryons femelles se développer normalement. Les autres reçoivent une dose d’hormone sexuelle mâle à la fin de leur parcours (voir fécondation in vitro). Lors de la décantation, les embryons concernés sont alors appelés neutres : ils sont normaux en tous points (mis à part l’apparition de barbe dans certains cas) mais stériles.
b. Dans les sciences d’aujourd’hui
De nos jours la stérilisation est une méthode de contraception définitive qui peut être pratiquée sur l’homme (vasectomie) comme sur la femme (ligature des trompes) et qui se fait sur demande de la personne. Cela est donc très différent par rapport au roman puisque dans le récit la stérilisation n’est pratiquée que sur les fœtus femelles grâce à des hormones sexuelles mâles. Pour la méthode utilisée dans Le meilleur des mondes on ne sait pas si elle pourrait être réalisable, si on obtiendrait les mêmes résultats que dans le livre.
4. La maturité et la vieillesse
a. Dans le livre
Dans Le meilleur des mondes, les chercheurs ont découvert des moyens visant à influencer les conséquences du temps sur l’organisme. En effet ils arrivent à accélérer la vitesse de maturation des ovules : il faut normalement 30 ans pour que 200 ovules soient matures mais grâce à une technique appelée Technique de Podsnap ils peuvent atteindre 150 ovules mûrs en l’espace de 2 ans pour bokanovskifier les embryons ensuite obtenus (voir clonage).
On apprend aussi que les scientifiques cherchent des solutions pour réduire la durée de maturation des êtres humains pour qu’ils soient aptes au travail à l’âge de 10 ans environ.
Pour finir les signes de vieillesse extérieurs des personnes ont réussi à être relativement effacés. En effet les citoyens sont préservés des maladies et leur teneur en magnésium et en calcium sont les mêmes que celles qu’ils avaient à 30 ans. De plus ils reçoivent des transfusions de sang jeune et leur métabolisme (ensemble des réactions chimiques de transformation de matière et d’énergie) est stimulé grâce à différentes interventions.
b) Dans les sciences d’aujourd’hui
De nos jours la science a commencé à rejoindre Le meilleur des mondes sur le principe de maturation des ovules. En effet lors d’une fécondation in vitro les ovaires de la femme sont stimulés par des injections journalières pour provoquer la ponte de plusieurs ovules. La maturation des ovocytes (ovule non encore fécondé) peut également être contrôlée par des injections d’hormones.
Concernant la modification (si ce n’est la disparition) des signes de vieillesse la science actuelle n’en est encore qu’à la méthode du lifting. Nous ne rentrerons pas dans les détails de ce procédé puisque cela n’a que peu de rapport avec la SVT. De plus transfuser du sang jeune ou réapprovisionner le corps en magnésium et en calcium ne ralentit pas l’apparition des marques de l’âge.
Actuellement accélérer la maturation d’un être humain nous est impossible. Ce phénomène n’est réalisable que sous l’action de maladies augmentant la vitesse du vieillissement d’une personne comme le syndrome de Werner qui se traduit par un vieillissement prématuré associé à une prédisposition aux cancers. Néanmoins dans Le meilleur des mondes les scientifiques ont déjà découvert quelques méthodes pour accélérer le vieillissement mais cela reste encore à l’état de simples expériences avec des résultats peu concluants. Aujourd’hui cette anticipation est donc irréalisable mais rien ne nous dit que dans le futur il nous sera impossible d’aboutir à quelque chose de satisfaisant.
Dans Le meilleur des mondes, les chercheurs ont découvert des moyens visant à influencer les conséquences du temps sur l’organisme. En effet ils arrivent à accélérer la vitesse de maturation des ovules : il faut normalement 30 ans pour que 200 ovules soient matures mais grâce à une technique appelée Technique de Podsnap ils peuvent atteindre 150 ovules mûrs en l’espace de 2 ans pour bokanovskifier les embryons ensuite obtenus (voir clonage).
On apprend aussi que les scientifiques cherchent des solutions pour réduire la durée de maturation des êtres humains pour qu’ils soient aptes au travail à l’âge de 10 ans environ.
Pour finir les signes de vieillesse extérieurs des personnes ont réussi à être relativement effacés. En effet les citoyens sont préservés des maladies et leur teneur en magnésium et en calcium sont les mêmes que celles qu’ils avaient à 30 ans. De plus ils reçoivent des transfusions de sang jeune et leur métabolisme (ensemble des réactions chimiques de transformation de matière et d’énergie) est stimulé grâce à différentes interventions.
b) Dans les sciences d’aujourd’hui
De nos jours la science a commencé à rejoindre Le meilleur des mondes sur le principe de maturation des ovules. En effet lors d’une fécondation in vitro les ovaires de la femme sont stimulés par des injections journalières pour provoquer la ponte de plusieurs ovules. La maturation des ovocytes (ovule non encore fécondé) peut également être contrôlée par des injections d’hormones.
Concernant la modification (si ce n’est la disparition) des signes de vieillesse la science actuelle n’en est encore qu’à la méthode du lifting. Nous ne rentrerons pas dans les détails de ce procédé puisque cela n’a que peu de rapport avec la SVT. De plus transfuser du sang jeune ou réapprovisionner le corps en magnésium et en calcium ne ralentit pas l’apparition des marques de l’âge.
Actuellement accélérer la maturation d’un être humain nous est impossible. Ce phénomène n’est réalisable que sous l’action de maladies augmentant la vitesse du vieillissement d’une personne comme le syndrome de Werner qui se traduit par un vieillissement prématuré associé à une prédisposition aux cancers. Néanmoins dans Le meilleur des mondes les scientifiques ont déjà découvert quelques méthodes pour accélérer le vieillissement mais cela reste encore à l’état de simples expériences avec des résultats peu concluants. Aujourd’hui cette anticipation est donc irréalisable mais rien ne nous dit que dans le futur il nous sera impossible d’aboutir à quelque chose de satisfaisant.